Histoire de Sormiou


Petite histoire

La calanque de Sormiou a été habitée depuis la préhistoire (mésolithique) – comme l’atteste la grotte Cosquer. A cette époque, celle-ci se trouvait à une centaine de mètres au-dessus de la mer et à son pied s’étendait une vallée où coulait une petite rivière.

L’érosion du massif d’origine karstique et la montée des eaux au quaternaire ont peu à peu donné au site la physionomie que nous lui connaissons aujourd’hui.

On considère que le peuplement de la calanque s’est effectué dès la plus haute antiquité par les ligures saliens (qui auraient précédé les Phocéens) d’abord, puis les grecs et enfin les romains. Ainsi, la calanque a de tous temps abrité des pêcheurs dont les familles, avaient également appris et pratiquaient l’agriculture et le pastoralisme.

Ces abris de pêcheurs ont connu au cours des siècles des fortunes diverses. Ce sont eux qui ont préfiguré les « cabanons » dont les premiers, à Sormiou, datent de la fin du XIXème.

En effet, aux débuts de l’ère industrielle, des usines de soude ont été implantées dans les calanques où ont été construits aussi de nombreux fours à chaud. Il semble que des vestiges de l’un d’entre eux soient encore visibles dans le « vallon des Escourtines », sur le côté est de la calanque.

 

Marie de Sormiou

Portrait de Marie de SormiouCharles BURET, mari d’Augustine PASCALIS, a acheté SORMIOU aux enchères en 1876 pour doter sa fille Marie.

Marie BURET est née à Paris le 13 février 1865.
Elle épouse en 1885 Alfred de FERRY issu d’une ancienne famille aristocratique provençale.

Elle se rend souvent à Sormiou à cheval, où son mari fait construire en 1894 une grande maison, le « château », ainsi que dix sept cabanons.

Il écrit des pièces, elle compose des poèmes sous le nom de plume de Marie de Sormiou.

Leur bastide à Marseille, la Magalone, devient le cénacle des beaux esprits du temps. C’est là que se côtoient Mistral, Mounet-Sully, Anna de Noailles, et que se marie l’actrice Cécile Sorel.

Elle écrit des recueils : Les Chants du Soleil, La Vie Triomphante, Hylocos dans lesquels elle évoque les plages, les calanques, les îles au large de Marseille.
Plus tard, elle découvre à Assise le message de Saint François. Elle publie La Joie aux Pieds Nus, célèbre la pauvreté « brune infante aux yeux couleur de route ». Elle s‘éloigne des mondanités, partage sa vie entre Paris et la Magalone.

Devenue veuve, elle se remarie en1929 avec Gustave de BONNEGRACE de CANOLLES.
Pianiste, peintre, elle s’adonne à tous les arts jusqu’à la fin de sa vie, le 6 Novembre 1956 à Marseille.

 

« Mazargues de Provence » par Marie de Sormiou

« Mazargues de Provence »